Coucou tout le monde, aujourd’hui, on se retrouve pour un article qui pourrait parler ou interpeller certaines d’entre vous. Les fameuses nausées du premier trimestre.
La découverte d’une grossesse est une étape et une annonce importante dans la vie d’un couple et surtout chez une femme. En une fraction de seconde on découvre sans encore le voir ni le toucher, qu’un petit être s’est installé en nous et est en train de grandir et de prendre forme. Pour ma part, ce fut une sensation unique et intense, de quoi vous donner des frissons et une joie intense. Les premières semaines j’étais sur un petit nuage, mais peu après, les choses ont pris une toute autre tournure…
Les nausées du premier trimestre de grossesse
Mon vécu personnel
Durant quelques jours j’ai eu comme des « hypoglycémies » à répétition, j’avais souvent très faim avant les heures de repas, et je me suis même mises à prendre des goûter à 4h (et oui comme les enfants) car le dîner du soir me semblait trop loin. La semaine suivante, j’avais une sensation que j’appelais « l’ascenseur » (ça monte et ça descend à grande vitesse). Je pensais que c’était dans ma tête (je dois avouer, j’ai peur de vomir…), sauf qu’un jour j’ai connu mes premiers vomissements et ça ne m’a plus lâché. Cela commençait dès le matin quand je sortais de mon lit, et ça durait toute la journée jusqu’au coucher le soir. Les seuls moments de repos que je pouvais avoir c’était pendant mon sommeil (ouf elles m’épargnaient au moins la nuit).
Quand à mon alimentation tout était chamboulé, je n’arrivais à garder qu’un seul repas c’était le petit déjeuner, pour le reste je vous épargne les détails, mais je le gardais que très rarement…
Cette période a duré 2 mois et demi, les nausées et vomissements ont vraiment disparu à la fin du premier trimestre. Effectivement, cela fut progressif.
Le second fut comme une délivrance et une renaissance. Je comprends mieux pourquoi on l’appelle les « trois glorieux ». Je ne m’étais jamais sentie aussi épanouie et pleine d’énergie.
Les nausées
Les nausées font partie des maux de grossesse les plus fréquents. Bénignes la plupart du temps, elles peuvent cependant venir éprouver la future maman.
Cette parenthèse (toutes n’ont pas cette chance car cela peut durer plus longtemps) me fit prendre conscience que ce fut en effet très éprouvant et déconcertant. En plus de l’alimentation, certaines odeurs me donnaient de fortes nausées, parfum, haleine, odeur de cuisine, lessive (et oui j’ai dû changer de lessive). J’avais le sentiment de perdre le contrôle et de ne plus me reconnaître.
Sachez que malgré les croyances, nous sommes assez nombreuses à passer notre grossesse entière avec l’estomac au bord des lèvres.
On ne connaît pas exactement le mécanisme à l’origine des nausées de grossesse, mais les causes sont liées aux hormones.
Pour surmonter cette étape un peu difficile, j’ai bien sûr commencé par des mesures hygiéno-diététiques.
Elles peuvent être adaptées pour certaines comme elles peuvent être inefficaces, à vous de tester, de voir ce qui vous soulage. L’efficacité de ces conseils varie cependant fortement selon les personnes.
Ce sont des astuces que j’ai mises en place au fur et à mesure pour prévenir et garder le sourire. On a tendance à oublier ce pour quoi il fallait se réjouir.
Mes astuces pour soulager les nausées
Manger ce qui vous fait envie
Malgré ma profession, l’équilibre des repas n’était plus ma priorité. Durant cette période, j’essayais de m’alimenter comme je pouvais en mangeant de préférence ce qui ne me donnait pas envie de courir aux toilettes. Il est tout de même important de souligner qu’il est préférable de limiter les produits sucrés et de privilégier les fruits.
Pour le petit déjeuner les tartines beurrées ne passaient plus, les seuls aliments que je gardais c’était les céréales « Chocapic » (oui oui vous avez bien lu) que je n’avais pas mangé depuis mon enfance. Autres bons réflexes à prendre (qui paraissent simples mais qui peuvent améliorer le quotidien) :
- Manger doucement
- Bien mâcher
- Eviter les aliments gras et pimentés
- Ne pas se coucher tout de suite après le repas afin d’éviter les remontées acides (très incommodantes)
- Mâcher un chewing-gum ou faire fondre un bonbon Ricola (sans sucre ajouté) à la menthe ou au citron me soulageait énormément.
Fractionner ses repas
Ne pouvant pas m’alimenter « normalement », j’ai commencé à fractionner mes repas. Il est préférable de s’alimenter en petite quantité tout au long de la journée plutôt que d’avoir l’estomac vide ou de grignoter tout au long de la journée.
Petit-déjeuner | Collation 10h | Déjeuner | Collation 16h | Dîner |
Laitage Pain aux céréales ou Céréales Jus de fruits ou fruits frais Thé ou infusion éviter le café Si besoin décaler le fruit et/ou le laitage au moment de la collation | Laitage accompagné d’un fruit biscuits secs ou galettes de riz soufflé | Viande, poisson, oeufs féculents (pâte, riz, semoule) Légumes Si besoin décaler le fruit et/ou le laitage au moment de la collation | Infusion Laitage Fruits ou fruits secs, ou pâtes de fruits | Bouillon ou soupe de légumes féculents laitage fruits |
Séance d’ostéopathie
En consultant une ostéopathe pour une douleur aux ventres liés aux stress, elle m’avait parlé de l’étiomédecine. Je n’ai pas eu l’occasion de la tester pendant ma grossesse, ce qui est dommage car ça m’aurait peut-être soulagé.
C’est un procédé thérapeutique dont le but est de rechercher les causes des souffrances ou des symptômes pour mieux les traiter, grâce aux énergies. Le but étant de créer une connexion entre le corps et l’esprit pour lui permettre de retrouver un certain équilibre physique et émotionnel. Aucun des praticiens que j’ai consulté pendant ma grossesse ne m’en a parlé, ce qui est bien regrettable. C’est une technique encore peu connue mais qui pourrait s’avérer être utile et bénéfique.
Renseignez vous auprès de votre mutuelle, car des séances peuvent être prises en charge.
Les techniques de relaxation telles que la méditation, la sophrologie, le yoga prénatal peuvent être un bon complément dans la prévention des nausées de grossesse car celles-ci sont souvent aggravées par le stress. Notamment chez les futures mamans où la composante psychologique est présente dans l’apparition et/ou l’aggravation des nausées. Je trouve bien dommage que les professionnels de santé n’en parlent pas plus souvent.
Homéopathie
Sans danger pour la grossesse, l’homéopathie est une ressource intéressante pour la future maman. Parfois inexploitée par certains médecins (ce qui est bien dommage car cela peut soulager nos maux). Il existe différents remèdes homéopathiques contre les nausées de grossesse comme par exemple :
- Nux Vomica 9 CH : le remède classique contre les nausées. 3 granules 3 fois par jour et lors des symptômes
- Sepia officinalis 9 CH : en cas de nausées matinales et de fatigue importante. 3granules avant le lever et le petit-déjeuner
- Tabacum composé 9 CH : en cas de nausées associées à des sueurs froides, palpitations, vertiges, malaises, atténuées par l’air frais 3 granules un quart d’heure avant chaque repas
Puis en fonction des symptômes vous pouvez ajouter :
- Cocculus indicus 9 CH : en cas de vertiges, migraines, anxiété associés, et de nausées aggravées par la fatigue et les odeurs
- Ipeca 9 CH : en cas de nausées avec vomissements, sensation de faiblesse, sudation et salivation excessives
- Colchicum autumnale 7 CH : en cas de nausées déclenchées par les odeurs
N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre pharmacienne, médecin ou sage-femme. Je n’ai pas hésité à les solliciter, j’ai testé le tabacum, le nux vomica et le sepia officinalis. Ils m’ont bien soulagé de mes maux, et c’est sans danger pour la grossesse. C’est vraiment comme des petits bonbons à sucer sous votre langue. Toutefois cela ne fonctionne pas sur toutes.
Sachez que ce traitement peut vous être remboursé. Demander à votre médecin traitant, ou votre gynécologue de vous prescrire une ordonnance.
La phytothérapie
La Haute Autorité de Santé (HAS) reconnait l’efficacité des gélules de gingembre contre les nausées de grossesse.
Les tisanes de mélisse et/ou de camomille romaine sont également à tester contre les nausées, de même que les tisanes de menthe. J’en consommais souvent le soir et ça détendait en plus d’hydrater.
J’ai testé le gingembre sous forme de gélule du laboratoire Giphar qui s’est avéré efficace mais je préférais mon traitement homéopathique. (ce traitement n’est pas remboursé mais par chance est peu onéreux)
Pratiquer une activité physique et sportive
Le plus difficile avec les nausées c’est parfois de se lever et de bouger. Car par moment on a plus envie de rester assise ou de dormir pour récupérer de ses nuits courtes. Cependant le fait de pratiquer une activité physique et sportive peut tout aussi bien vous soulager.
Par ailleurs, ce qui peut nous bloquer c’est d’avoir des nausées et pas de salle de bain à proximité…
Mes proches me motivaient pour que j’essaie de marcher tous les jours (peu importe la durée). Le simple fait de prendre l’air, de se changer les idées permet de contourner et de faire un break avec les nausées trop envahissantes. A chacune de trouver une activité qui soulage, la natation, la marche, le vélo, la gymnastique …
Bilan
Fort heureusement, les nausées ne sont pas mortelles ni insurmontables, elles sont même considérées comme le signe d’une bonne grossesse et que bébé va bien.
Les nausées protègent votre bébé. Il s’agit d’une ruse de votre corps. Les femmes enceintes développent surtout des aversions contre les substances qui nuisent à la santé de leur bébé comme l’alcool, la nicotine et le café.
Cela dit, leur absence ne signifie pas pour autant une mauvaise grossesse.
Il existe d’autres formes plus rares comme l’hyperémèse gravidique. Que la célèbre Kate Middleton a subi lors de ses trois grossesses (pas d’exception pour les duchesses). A chacune ses grossesses.
Derrière cette appellation un peu barbare, se cache une forme aggravée des nausées (en grec, hyper veut dire en excès, emesis vomissement, et gravidas grossesse). Elle entraîne souvent une perte de poids, une déshydratation, et des constipations (je préfère être chez moi qu’à l’hôpital) .
Tout compte fait, si vous réussissez à travailler au premier trimestre, vous pouvez vous considérer comme une héroïne du quotidien.
Pour celles qui échappent aux nausées et qui se portent comme un charme, profitez et savourez ce premier trimestre. Mais concernant votre alimentation pas de grands changements vous concerneront, il n’est pas forcément nécessaire d’augmenter les quantités. Car contrairement à cette expression fausse « il faut manger pour deux », il faut au contraire redoubler d’attention sur son alimentation, soit manger « deux fois mieux ».
Pour ces raisons, l’alimentation aura donc une place majeure pour le bon développement de votre bébé et pour la santé de la future maman. Je vous en parlerai plus en détails dans un nouvel article dédié à l’alimentation de la femme enceinte.
Et vous ?
Comment avez-vous vécu votre premier trimestre ? Je vous souhaite une belle journée.